Depuis que Lewis Hamilton a rejoint Ferrari, la plupart des regards se sont naturellement tournés vers lui. Le septuple champion du monde est l'une des figures les plus emblématiques de la Formule 1, et son arrivée à Maranello a marqué un grand changement pour lui comme pour l'équipe. Ferrari a travaillé dur pour aider Hamilton à s'installer et à s'adapter à la SF-25, mais le processus est loin d'être simple.

"En dehors du garage, je pense que la plupart des gens sous-estiment complètement ce que nous faisons réellement," a déclaré Hamilton, cité par Motorsport Week, avant le Grand Prix du Japon.

"Lorsque nous parlons des réglages et des changements que nous faisons... tous les différents graphiques que vous regardez pour l'aérodynamique à travers l'équilibre des virages, l'équilibre mécanique, l'équilibre du plancher, toutes ces choses différentes avec lesquelles nous essayons de jouer et de peaufiner tout au long du week-end.

Malgré ses efforts, Hamilton n'a pu obtenir que la septième place à Suzuka. Charles Leclerc, quant à lui, a terminé quatrième et estime avoir fait un pas en avant, mais reste frustré par le manque de performance.

"C'est décevant parce que quand vous mettez tout ensemble comme nous l'avons fait ce week-end, je pense que l'équilibre était au bon endroit. La voiture n'est tout simplement pas assez performante", a-t-il déclaré après la course.

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Ce qui apparaissait en surface comme une équipe en quête de réponses est devenu, selon le Corriere dello Sport, quelque chose de plus fracturé derrière les portes closes. La publication italienne rapporte que le samedi soir du Grand Prix du Japon, Leclerc a dit au patron de l'équipe, Frédéric Vasseur, et à ses ingénieurs : "Ça suffit, je vais suivre ma propre voie." Ce moment, écrit le journal, a "brisé l'harmonie" au sein de l'équipe et mis en évidence un fossé croissant entre les approches des deux pilotes.

Le journal va plus loin en suggérant que Ferrari est "suspendu à chaque mot de Lewis" depuis son arrivée à Maranello. S'il s'agit d'un instinct naturel lorsque l'on accueille l'un des pilotes les plus performants de l'histoire, il semble que cela ait créé un déséquilibre au sein de l'équipe. Leclerc, toujours considéré comme le projet à long terme de l'équipe, ne se contente plus de suivre une voie commune qui, selon lui, ne lui convient pas.

Bahreïn devient donc le terrain d'expérimentation. Leclerc prévoit d'utiliser une configuration très différente ce week-end, adaptée à son style de conduite agressif et basée sur les enseignements tirés des essais de pré-saison sur le même circuit. "J'ai une direction très claire maintenant," aurait-il dit à ses ingénieurs, dans le but de maximiser le potentiel de la voiture d'une manière qui lui convienne personnellement.

Vasseur a également souligné l'importance de la manche de Bahreïn dans ses notes de course : "Nous aurons l'occasion de voir les progrès que nous avons réalisés avec la SF-25 depuis les derniers essais de pré-saison, à la fin du mois de février."

Hamilton, quant à lui, n'est pas satisfait non plus. Après la course de Suzuka, il a déclaré à Sky Sports : "Je manque généralement de performance par rapport à toutes les voitures qui me précèdent, en particulier Mercedes, McLaren et évidemment Red Bull." Il a ajouté que l'équipe avait "trouvé quelque chose sur la voiture qui n'était pas performant lors des trois dernières courses" et a déclaré qu'il espérait que la correction de ce problème conduirait à de meilleurs résultats.

La réalité est que Ferrari a maintenant deux voies techniques très différentes en jeu, chaque pilote poursuivant un concept de réglage qui lui convient individuellement. Cette situation n'est pas inhabituelle en Formule 1, mais elle peut être risquée lorsqu'elle reflète des désaccords plus profonds.