Oscar Piastri est revenu après la course sur son dépassement de Charles Leclerc lors du Grand Prix de Formule 1 d'Azerbaïdjan. Le dépassement a eu lieu immédiatement après que l'ingénieur de course de Piastri lui ait demandé d'être prudent avec ses nouveaux pneus.

Piastri a réalisé l'action gagnante au 20e tour, peu après l'arrêt aux stands. À partir de ce moment, Leclerc et lui se sont livrés une bataille féroce, les deux pilotes luttant pendant un relais épuisant sur des pneus durs. Dans la salle de repos avant la cérémonie du podium, Piastri a admis à Leclerc qu'il avait une chance sur deux de s'écraser contre le mur du virage 1 pendant la fente.

Plus tard, Piastri a expliqué pourquoi il pensait que le dépassement risqué était un moment « maintenant ou jamais », admettant qu'il avait refusé les conseils de son ingénieur de course Tom Stallard, qui lui avait dit d'être doux avec ses nouveaux pneus par rapport à son relais agressif sur les mediums.

« J'ai repéré une demi-chance après l'arrêt au stand et j'ai su que je devais la saisir », a déclaré Piastri.

« Ce timing m'a permis de gagner la course. Je me suis senti un peu mal pour mon ingénieur parce que j'avais déjà trop cuit mes pneus dans le premier relais. Lorsqu'il m'a dit de ne pas recommencer, je l'ai ignoré au tour suivant et j'ai attaqué par l'intérieur. Si je ne l'avais pas fait, je ne pense pas que j'aurais eu une autre opportunité. C'est tout à l'honneur de Charles, il a été très fair-play. Il pensait peut-être que je raterais le virage, mais j'ai été agréablement surpris d'y parvenir.

La victoire de Piastri n'a pas été assurée par ce seul dépassement, puisqu'il a ensuite subi pendant plus de 30 tours la pression intense de Leclerc, qui n'a cessé d'essayer de reprendre la tête. Piastri s'est défendu habilement et a fini par sortir du champ d'action du DRS dans les derniers tours. « Endurer cette pression pendant si longtemps a été incroyablement difficile », a reconnu Piastri.

« Prendre la tête de la course représentait environ 40 % du travail, mais la conserver représentait les 60 % restants. Je savais que j'avais beaucoup forcé sur les pneus pour prendre de l'avance, et je craignais que cela ne revienne me hanter comme cela avait été le cas dans le premier relais. J'espérais que l'air pur m'aiderait à rester en tête.

« C'est ce qui s'est passé, dans une certaine mesure, mais vous perdez beaucoup de temps avec le DRS, alors garder Charles derrière était stressant. Je ne pouvais pas me permettre une seule erreur. J'en ai fait quelques-unes, mais à Bakou, il est impossible d'être à fond et de ne pas en faire.

« Heureusement, aucune d'entre elles n'a été assez importante pour me coûter cher. Ce doit être l'une des meilleures courses que j'aie jamais faites.