Grand Prix d'Italie 2024 : qui part heureux et qui part déçu ?
02. 09. 2024
5 min

Grand Prix d'Italie 2024 : qui part heureux et qui part déçu ?

Tereza Hořínková
Une journaliste de News.gp et une jeune fille aux grands rêves

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Le pouvoir de la stratégie a déterminé le vainqueur du Grand Prix d'Italie de cette année, mais en raison de la bataille à l'avant, certains vainqueurs à l'arrière n'ont pas eu beaucoup de reconnaissance à la télévision. Voyons qui a quitté Monza avec un grand sourire et qui, à l'inverse, a été déçu.

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Vainqueur : Charles Leclerc

Pour la deuxième fois cette année, les rêves de Charles Leclerc se sont réalisés. Après sa première victoire à domicile à Monaco, il a remporté une deuxième victoire à Monza, la maison de Ferrari et le cœur de ses tifosi dévoués.

Une fois n'est pas coutume, la stratégie de Ferrari a finalement porté ses fruits puisque l'équipe italienne a décidé de n'effectuer qu'un seul arrêt aux stands, alors que cela semblait impossible au départ. Mais le plus grand mérite de cette victoire revient au pilote monégasque, qui a géré ses pneus de manière experte pour remporter sa deuxième victoire de la saison et la septième de sa carrière.

Cette victoire marque également son troisième podium consécutif, le laissant à 86 points du leader du championnat Max Verstappen et à seulement 24 points de Lando Norris.

Les perdants : McLaren

McLaren pourrait quitter Monza en se demandant si elle n'aurait pas dû utiliser les consignes d'équipe pour favoriser Lando Norris, car cela l'aurait aidé dans la lutte pour le titre de champion du monde des pilotes. Les « règles de la papaye » nouvellement inventées n'étaient pas très claires et pourraient potentiellement causer de gros problèmes plus tard.

Dans le premier tour, Piastri et Norris se sont battus jusqu'à la chicane della Roggia, ce qui a permis à Leclerc de s'engouffrer dans la première Lesmo et de prendre la deuxième place, laissant Norris en troisième position. Piastri a ensuite bien piloté et aurait pu gagner si la stratégie à un arrêt de Ferrari n'avait pas fonctionné et s'il n'avait pas été coincé derrière Sainz pendant si longtemps.

Terminer deuxième et troisième est tout de même un bon résultat, surtout lors d'un week-end où Red Bull a connu des difficultés. Cependant, même si Norris et McLaren ont réussi à réduire l'écart dans les deux classements du championnat, les quelques points perdus pourraient s'avérer cruciaux dans la lutte pour le titre de champion du monde des pilotes pour Norris.

 

Vainqueur : Franco Colapinto

Terminer 12e pour ses débuts est un résultat impressionnant pour Franco Colapinto, surtout si l'on considère le peu de temps qu'il a passé dans la voiture après avoir remplacé Logan Sargeant à la mi-saison.

Avant cela, il n'avait jamais fait plus de huit tours consécutifs en F1, et boucler 53 tours était donc un grand pas en avant. Il a maintenu la Williams sur la bonne voie et a même montré qu'il était capable d'égaler le rythme d'Alex Albon. Colapinto a réussi à faire aussi bien, voire mieux, que Sargeant pendant toute la saison 2024.

Des défis nettement plus importants attendent le pilote argentin à Bakou et à Singapour, mais il ne peut que surprendre avec de bons résultats, car il est certain qu'il ne pilotera pas en F1 l'année prochaine. C'est pourquoi ces courses ne sont qu'une bonne occasion de montrer qu'il devrait obtenir une place en Formule 1 à l'avenir.

Les perdants : Red Bull

Red Bull a continué à lutter avec son rythme fondamentalement tout au long du week-end à Monza, avec des pilotes luttant contre une voiture difficile, des arrêts aux stands lents et un problème de moteur sur la voiture de Max Verstappen. Ces problèmes ont rendu le week-end difficile pour l'équipe autrichienne, réduisant son avance au championnat des constructeurs de 30 points à seulement huit.

Ferrari, troisième, n'est plus qu'à 39 points de Red Bull, ce qui oblige l'équipe de Milton-Keynes à régler ces problèmes très rapidement. Si les choses ne s'améliorent pas, Red Bull pourrait quitter la double confrontation Bakou-Singapour en se battant pour la deuxième place du championnat des constructeurs face à Ferrari, et Norris pourrait se rapprocher encore plus de Verstappen au classement du championnat des pilotes.

Le champion en titre Verstappen n'est pas du tout content de cette situation, car il a qualifié la RB20 de « monstre indomptable » et a déclaré que les deux titres de champion n'étaient « pas réalistes ».

Vainqueur : Alex Albon

Lors d'un week-end où Williams savait que sa voiture était bien adaptée au circuit, Alex Albon a fait ce qu'il sait faire de mieux et a remporté deux points à Monza.

Après une excellente séance de qualification, lorsqu'il a atteint la Q3, il a commencé la course depuis la P9 et a terminé la course à la même position, grâce à sa conduite brillante et à sa gestion expérimentée des pneus.

Il a opté pour une stratégie à un arrêt et a ensuite tenu tête à Fernando Alonso tout en restant à moins de 10 secondes de Kevin Magnussen jusqu'à la fin de la course. Lorsque la pénalité de 10 secondes infligée à Magnussen a été appliquée, Albon s'est hissé à la neuvième place.

Les perdants : Kevin Magnussen

Kevin Magnussen aurait pu être considéré comme un vainqueur pour son habituelle conduite effrontée, s'emparant du dernier point avec seulement un dixième de seconde d'avance sur Fernando Alonso. Mais il est malheureusement perdant, car il est désormais le premier pilote de F1 à se voir infliger une suspension d'une course depuis l'introduction du système de points de pénalité il y a quelques années.

Son geste sur Pierre Gasly, qui lui a permis d'obtenir les deux derniers points de pénalité nécessaires à l'exclusion, n'était pas si grave que cela puisque Gasly lui-même a envisagé de le défendre devant les commissaires. Cependant, les commissaires ont rapidement confirmé que Magnussen sera exclu du Grand Prix d'Azerbaïdjan.

Le pilote Haas n'aura plus qu'à regarder son remplaçant, qui sera probablement Oliver Bearman, courir dans les rues de Bakou jusqu'à ce qu'il soit autorisé à courir à nouveau à Singapour.

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