Il y a deux jours, Lewis Hamilton est officiellement devenu le pilote de Ferrari pour la saison 2025 de Formule 1.Le septuple champion du monde remplace Carlos Sainz, qui passe chez Williams après que Ferrari a fait de la place à Hamilton.

Cette décision associe Hamilton à Charles Leclerc, qui était jusqu'à présent considéré comme le pilote numéro un de l'équipe. Depuis qu'il a rejoint Ferrari en 2019, Leclerc a fait preuve d'un talent incroyable, mais n'a remporté que huit victoires en six saisons, freiné par des problèmes de voiture et des erreurs de stratégie.

L'ancien ingénieur de Ferrari Rob Smedley voit un grand potentiel dans ce nouveau partenariat, le comparant à la dynamique de Michael Schumacher et Felipe Massa en 2006. À l'époque, Schumacher était également sept fois champion et guidait Massa lors de sa première année chez Ferrari avant de prendre sa retraite. Massa a bénéficié des conseils de Schumacher et, deux ans plus tard, a failli remporter le championnat, s'inclinant face à Hamilton d'un seul point en 2008.

Pour cette raison, Smedley pense que Leclerc pourrait évoluer de la même manière, en apprenant d'Hamilton et en devenant un "champion du monde à part entière".

La comparaison est logique. Hamilton est le pilote le plus titré de l'histoire de la F1, avec plus de 100 victoires et pole positions. Cependant, sa saison 2024 a été difficile, car il a eu du mal à égaler son coéquipier chez Mercedes, George Russell, lors des qualifications.

Au Qatar, Hamilton a admis qu'il n'était plus rapide, ce qui a soulevé des questions quant à sa capacité à rester au sommet de la hiérarchie. Malgré cela, son expérience, sa connaissance des courses et sa capacité à améliorer la voiture sont des qualités que Ferrari trouvera inestimables.

S'exprimant sur le podcast Formula For Success, Smedley est d'accord avec l'idée que si Leclerc pourrait être le pilote Ferrari le plus rapide en 2025, Hamilton pourrait encore remporter plus de victoires en course d'ici la fin de la saison.

Il a ensuite ajouté: "Je pense qu'il y a aussi un autre point dans cette trajectoire chronologique - et s'il vous plaît, ne me détestez pas pour le dire, parce que c'est juste physiologique que Lewis commence à ralentir un peu.

"Nous ne savons pas quand ce sera le cas. Ce n'est certainement pas dans l'année ou les deux prochaines années, parce que si vous regardez à quel point il est fort psychologiquement, à quel point il est motivé, à quel point il est en forme physiquement - regardez comment il prend soin de lui - ce n'est pas pour tout de suite.

"Mais n'est-ce pas aussi une situation gagnant-gagnant pour Ferrari ? Ils ont ce septuple champion du monde qui arrive.

"Il va stimuler Charles, parce que Charles est dans une situation où - je ne veux pas l'appeler le jeune apprenti - il va ressentir une dynamique très différente et une relation très différente de celle qu'il a ressentie avec Carlos Sainz, par exemple, où ils étaient deux pairs, tous les deux à des stades très similaires de leur carrière et tous les deux ayant besoin de se battre l'un l'autre.

"Charles a un peu de marge ici : il est confronté à un septuple champion du monde.

"C'est une situation complètement différente, mais c'est comme Felipe Massa en 2006 contre Michael Schumacher.

"Il était l'apprenti et c'était normal qu'il soit battu par Michael. Puis, à la fin de l'année, il l'a battu au mérite en qualifications. Il l'a battu dans certaines courses de manière fortuite.

"Je pense que nous sommes dans une situation similaire avec Charles. Et si Charles n'est pas celui qui s'échappe [en commettant trop d'erreurs et en gâchant son potentiel], alors c'est une situation gagnant-gagnant.

"Vous avez ce septuple champion du monde, un gars qui peut apprendre de lui, et éventuellement devenir lui-même un vrai champion.

"À ce stade, Lewis est prêt à prendre sa retraite et à sortir par la gauche, et maintenant vous avez ce champion du monde complètement formé qui va être une machine à gagner."