C'était le 5 octobre 2014, deux jours seulement après les débuts en F1 du désormais triple champion du monde Max Verstappen, lorsque le monde du sport automobile a été secoué par le tragique accident de Jules Bianchi lors du Grand Prix du Japon à Suzuka.

Ce jour-là, de fortes pluies ont rendu la piste dangereuse, mais personne n'aurait pu anticiper la tragédie qui était sur le point de se produire.

Plus tard, la visibilité s'étant détériorée, les officiels ont décidé d'arrêter la course. À ce moment-là, le Français roulait dans une zone jaune à deux vagues, lorsqu'il a perdu le contrôle de sa voiture et est parti en aquaplaning au virage 7. Il a ensuite percuté un véhicule de dépannage qui aidait un autre pilote, Adrian Sutil.

Bianchi a subi une lésion axonale diffuse, un type de lésion cérébrale qui se produit lorsque la tête subit une accélération ou une décélération rapide. Selon l'enquête de la FIA, il est entré en collision avec la grue de récupération à une vitesse de 126 km/h, avec une force d'impact mesurée à 254g.

Après l'accident, il a été rapidement transporté par avion vers un hôpital voisin, où il a été opéré d'urgence d'une grave lésion cérébrale. Malgré son courageux combat pour la vie, les blessures étaient trop graves.

Le 17 juillet 2015, après des mois de coma, Bianchi est décédé. Il est devenu le premier pilote de Formule 1 à mourir de blessures liées à la course depuis l'accident mortel d'Ayrton Senna sur le circuit d'Imola en 1994.

La mort de Bianchi a choqué la communauté du sport automobile, entraînant une vague de chagrin de la part des fans et des pilotes qui l'ont suivi. En réponse, la FIA a pris des mesures importantes pour améliorer la sécurité en Formule 1, comme le célèbre halo, qui a sauvé de nombreuses vies au fil des ans, notamment celle de Romain Grosjean lors de son accident avec une boule de feu à Bahreïn en 2020 ou celle de Lewis Hamilton à Monza en 2021, lors d'un accident avec Max Verstappen.

En réponse à l'accident, le système de voiture de sécurité virtuelle (VSC) a également été introduit pour s'assurer que les pilotes ralentissent de manière appropriée sous les drapeaux jaunes ou rouges, contribuant ainsi à prévenir des tragédies comme celle-ci à l'avenir.

Le filleul de Bianchi, Charles Leclerc, a finalement pris la piste pour la Scuderia Ferrari en Formule 1, faisant ses débuts en tant que remplaçant de Kimi Raikkonen en 2019. Alors qu'il court, Leclerc honore l'héritage de Jules Bianchi, gardant la mémoire du pilote bien-aimé vivante dans le sport.