Liberty Media fait maintenant l'objet d'une enquête antitrust de la part du ministère américain de la Justice pour avoir refusé à Andretti Global l'accès au championnat du monde de Formule 1. Liberty Media a annoncé qu'elle avait reçu une notification de la division antitrust du ministère de la justice indiquant qu'une enquête avait été ouverte concernant les actions de Formula 1 relatives à la demande d'Andretti Formula Racing de participer au championnat du monde de Formule 1 de la FIA.Greg Maffei, président-directeur général de Liberty Media, a déclaré qu'il avait informé les investisseurs de l'enquête dans un document officiel. L'entreprise a l'intention de coopérer pleinement à l'enquête. Elle a également indiqué qu'elle n'était pas opposée à l'idée d'une expansion, ce que le ministère de la Justice n'a pas reconnu.

L'enquête a été lancée en mai par un groupe de sept sénateurs emmenés par Amy Klobuchar, qui craignaient que la Formule 1 n'enfreigne les lois antitrust américaines. Ils estiment que la F1 soutient principalement les équipes européennes, y compris les constructeurs automobiles étrangers, pour bloquer la concurrence d'Andretti Global, qui s'est associé à GM et Cadillac, basés dans le Michigan, pour développer l'unité de puissance.

Pour bien comprendre, il faut remonter à la fin de l'année dernière, lorsque l'organe directeur de la F1, la FIA, a approuvé la demande d'Andretti de rejoindre le sport, déclarant qu'elle répondait aux critères rigoureux requis pour une nouvelle équipe. Cependant, en janvier 2024, la partie commerciale de la F1, détenue par Liberty Media, a rejeté l'entrée, citant des doutes sur la compétitivité de l'équipe et son potentiel à améliorer la valeur du championnat de F1 en 2025 ou 2026. Andretti Global a refusé de commenter la situation.

Michael Andretti, le fils de la légende de la course automobile Mario Andretti, a vivement critiqué la décision de la société. Mario a même accusé Liberty Media de faire de cette affaire une affaire personnelle et s'est dit profondément offensé par le langage utilisé pour refuser la candidature de l'écurie à la F1. Compte tenu du nombre croissant de fans de F1 et de la possibilité qu'un constructeur automobile américain rejoigne la discipline, il n'est pas surprenant que les membres du Congrès s'intéressent de près à la situation. En mai de cette année, six sénateurs ont demandé au ministère de la justice d'enquêter, affirmant que le rejet de l'équipe Andretti-Cadillac était motivé par le désir d'exclure un concurrent du circuit, des opportunités de marketing et du prestige associé à la participation à la F1, ce qui pourrait profiter à un constructeur automobile cherchant à vendre à l'échelle mondiale.

Pour l'instant, nous devons attendre que l'enquête se déroule. Ce n'est toutefois pas la première fois que Liberty Media influence la direction de la F1. Ils ont récemment pesé sur la situation de Sergio Pérez, lorsque Red Bull a discuté de la furute de Pérez dans l'équipe, exprimant des inquiétudes sur le Grand Prix du Mexique sans Pérez dans Red Bull, ce qui soulève des questions sur Liberty Media et son influence dans le monde de la Formule 1.

Cette année, Liberty Media a également annoncé un accord pour l'acquisition du MotoGP, qui devrait être finalisé d'ici la fin de l'année.

A propos de Liberty Media

Liberty Media opère dans un large éventail d'activités liées aux médias, aux communications et au divertissement, et détient également des participations dans ces domaines. Ces entreprises sont divisées en trois groupes d'actions reflet. Le premier groupe est le Liberty SiriusXM Group (NASDAQ : LSXMA, LSXMB, LSXMK), qui comprend la participation de Liberty Media dans SiriusXM. Le deuxième groupe est le Formula One Group (NASDAQ : FWONA, FWONK), qui comprend les filiales de Liberty Media, Formula 1 et Quint, ainsi que d'autres investissements plus modestes. Le troisième groupe est Liberty Live Group (NASDAQ : LLYVA, LLYVK), qui comprend la participation de Liberty Media dans Live Nation et d'autres investissements plus modestes.